mercredi 4 mai 2011

Le vent du changement

Bonsoir à vous,

J'ai volontairement attendu à ce moment-ci pour faire mes commentaires concernant les élections fédérales de lundi dernier tellement je voulais observer d'un œil taquin ce que tous les électeurs que j'ai rencontrés ou vus aux médias avaient à dire.

Il y a des gagnants et des perdants, mais lesquels?

Au rayon des gagnants
  1. Les Conservateurs de Stephen Harper qui ont gagné le pari d'être un gouvernement majoritaire.
  2. Les Néo-démocrates de Jack Layton qui contre toutes attentes se sont hissés au poste d'opposition officielle avec une majorité écrasante au Québec.
  3. Le Parti Vert d'Elisabeth May qui s'est fait élire pour une première fois.
Au rayon des perdants
  1. Les Conservateurs qui ont vu fondre leur députation québécoise de moitié alors qu'ils croyaient faire des gains et prétendre représenter toutes les régions du Canada. Ils sont dans un beau dilemme.
  2. Les Libéraux avec une contre-performance historique malgré une campagne correcte de leur chef qui ont réussi à perdre leur majorité torontoise aux Conservateurs et à leur donner une majorité.
  3. Les Bloquistes de Gilles Duceppe qui ont mordu la poussière et qui ont sans doute signé la fin de leur légitimité comme parti à Ottawa.
  4. Les Néo-démocrates qui n'ont pas réussi à empêcher les Conservateurs de former un gouvernement majoritaire.
  5. Les Québécois qui ont voté pour un candidat fantôme, inconnu ou pire unilingue anglais dans leur comté sans même le connaître. C'est de la bêtise démocratique qui frise de l'inconscience crasse.
  6. Le premier ministre Charest qui prétend qu'un gouvernement majoritaire à le devoir d'écouter l'opposition alors qu'il ne l'a jamais fait, même minoritaire. Il faut être gonflé pour dire une telle affirmation.
  7. Le chef de l'ADQ Gérard Deltell qui avec 4 députés, fabule que c'est une défaite pour Pauline Marois. Il faut le faire, il est complètement déconnecté le monsieur, il faudrait que quelqu'un lui dise. Il ne reconnait même pas une montée de la gauche au Québec, tellement il est aveuglé par sa droite.
Ce que cela démontre
  1. La dualité canadienne existe encore plus et elle est très bien palpable sans que des souverainistes s'en mêlent, la droite conservatrice pancanadienne et la gauche québécoise. Deux nations, deux peuples dans un pays qui fait semblant que tout le monde aime tout le monde, c'est un mensonge.
  2. J'aime bien l'analyse de Bernard Landry quant à la dernière chance que les Québécois donnent aux fédéralistes, qui après les Conservateurs et les Libéraux se tournent pour une dernière fois vers un NPD centralisateur qui aura bien du mal dans l'opposition à revendiquer les aspirations québécoises à Ottawa.
  3. La nécessité de recentrer les forces nationalistes et souverainistes à Québec et de les faire travailler à la construction du pays du Québec, n'en déplaise aux fédéralistes.
  4. Les Québécois se réveilleront avec un goût amer dans la bouche et après la lune de miel avec le NPD passée, ils seront encore plus mobilisés à réaliser la seule issue unificatrice pour eux, c.-à-d. : la souveraineté.
  5. C'était sécurisant d'avoir des souverainistes à Ottawa, pour entretenir les sempiternelles revendications maintenant nous devrons prendre nos décisions unilatéralement sans demander la permission ni l'autorisation, comme des adultes majeurs et responsables. Fini de quémander, d'exiger ou de négocier. La souveraineté doit être déclarée à Québec par les Québécois, pour les Québécois.
Bref je serai de toutes les tribunes pour réclamer la souveraineté au nom des Québécois qui le voudront bien.

Sylvain

P.-S. : Monsieur Harper disait lundi soir qu'il allait être le premier ministre de tous les canadiens qu'ils aient voté pour lui ou non, je refuse son offre d'avoir comme premier ministre un Conservateur Albertain qui ne représente absolument pas mes valeurs et ce que je suis. Je préfère me gouverner seul plutôt que d'avoir un tel fardeau à souffrir. I'm not a canadian, je suis un Québécois! Et ça, il ne le comprendra jamais!