mercredi 30 mai 2012

Avoir de la nuance

Bonjour,

J'ai regardé le vidéo de 2 h 09 min 47 s sur le 80e anniversaire de Jacqueline "Jackie" Desmarais à Sagard, où étaient invitées plusieurs personnalités politiques Jean Chrétien, Adrienne Clarkson, Bryan Mulroney, Lucien Bouchard, Paul Martin, Jean Charest et autres. Je me demandais au début ce que j'allais bien découvrir de croustillant dans ce vidéo. Hormis la somptuosité de l'événement, la qualité du spectacle, la beauté des voix magnifiques et la tenue sans faille de tous les intervenants, qu'est-ce à dire de répréhensible?

Plutôt rien qui vaille la peine de charrier de tous bords et de tous côtés, à ce que je sache les Desmarais n'ont pas demandé de subventions du gouvernement pour cette fête. Pourquoi s'en prendre à ceux qui ont mieux réussi financièrement que nous? Serions-nous un peuple de jaloux, d'envieux et de mesquins? C'est navrant de voir le salissage dont font états ceux qui se disent outrés. Outrés par quoi, par l'envie que ces belles choses ne soient pas entre tes mains? Parce que tu n'as pas été du nombre des convives.

Je ne suis pas jaloux de ceux qui sont riches, car dans le fond, chacun de nous veut améliorer son sort. Ceux qui veulent rester pauvres et misérables levez la main? Vous voyez où je veux en venir.Ce n'est pas en crachant sur les riches que nous allons individuellement et collectivement nous enrichir.

Devant tant d'opulence deux réactions: une de colère et de dénigrement méprisant contre cette richesse et l'autre de stimulation à en faire plus pour rejoindre un mieux-être pour sa propre existence. Voilà en quelque sorte ma réaction concernant cette vidéo.

Le journal LE COUAC qui dénonce avec beaucoup de fiel cet anniversaire frise les propos haineux. Je ne souscrirai jamais à de tels propos. Aucune personne ne mérite un tel mépris gratuit.

Ceux qui ont regardé le vidéo jusqu'à la fin, ont pu voir une chose bouleversante de profonds respects dont on devrait s'inspirer. Au lendemain de la somptueuse fête, la famille Desmarais a offert un banquet à tous les employés qui ont participé au succès de la fête de la veille avec beaucoup de reconnaissance. Alors avant de critiquer les riches on devrait peut-être les imiter parfois, ou à tout le moins s'inspirer de leurs bons coups.

Est-ce que cela me change dans le débat contre ce mauvais gouvernement de libéraux corrompus? Absolument pas! Il faut nuancer les choses sinon c'est la pagaille à coup sûr. La loi 78 est inique, injuste et ignoble; elle brime les droits fondamentaux et doit être retirée.

Le gouvernement de Jean Charest devrait être criminellement responsable de la détérioration du climat social qu'il a engendré. D'ailleurs même l'ONU a reconnu le caractère arbitraire de cette loi qui brime les libertés humaines.

Une autre chose me dérange présentement, les forces en oppositions contre les libéraux corrompus de Jean Charest sont divisées alors qu'elles devraient s'unir contre l'ennemi commun de la démocratie, elles se chicanent pour savoir qui a raison sur le but et sur le moyen d'y arriver. Le grand risque dans tout cela c'est que les libéraux en profitent pour se faufiler entre les forces contre lui qui luttent entre elles au lieu de s'unir contre lui. Dans un ou des comtés où la lutte risque d'être serrée, les votes seront divisés et peut-être que cela favorisera le PLQ.

Est-ce ce que nous voulons comme souverainistes? Les gens de Québec Solidaire, d'Option Nationale et du Parti Québécois devraient être plus stratégiques et s'assurer de ne pas se nuire et ainsi bloquer les libéraux dans leur espérance de se faire élire et de nous fourrer encore pendant 4 ans, pensez-y!

Je termine en vous disant ceci: je suis l'unique responsable de ma vie, que je sois riche ou pauvre c'est mon choix! Il m'appartient de changer les choses pour que les résultats changent. C'est cela la souveraineté individuelle qui peut mener à la souveraineté collective.

samedi 26 mai 2012

La genèse du conflit

Voici la genèse du conflit qui remonte dans le temps la suite des événements, vous me pardonnerez les oublis :
  1. Le gouvernement est en crise et semble vouloir bouger
  2. Le support des jeunes de partout dans le monde, on voit des carrés rouges à Cannes, à New York, et des concerts de casseroles aussi se produisent partout sur le globe
  3. Les concerts de casseroles reprennent à répétition et se multiplient partout au Québec
  4. La loi est contestée devant les tribunaux par 25 regroupements de la société québécoise
  5. Le maire de Montréal est déconnecté et ne pense qu’à l’aspect économique de sa ville
  6. La population en colère décide de joindre le mouvement partout au Québec
  7. Le gouvernement change de garde de Luc Bastien vers Daniel Gagnier comme chef de cabinet du premier ministre signe de la crise interne au sein du gouvernement
  8. La médiatisation internationale du conflit augmente jour après jour
  9. Les arrestations de masse injustifiées 500 personnes pour 4-5 casseurs
  10. Les représentants des médias sont mis à mal par la police
  11. La brutalité policière s’amplifie, on dirait un État policier dû à la loi matraque qui cautionne l’arrestation arbitraire de qui que ce soit pour quoi que ce soit, des touristes même en subissent les contrecoups
  12. La fatigue policière se fait sentir par leur nombreux dérapage notamment sur une terrasse d’un bar, le St-Bock à Montréal dont le propriétaire est même arrêté arbitrairement
  13. Le méga rassemblement du 22 mai de 300 000 manifestants dans les rues de Montréal est une belle marche pacifique
  14. La loi matraque est décriée par tous et les manifestations s’intensifient
  15. La loi spéciale sous le bâillon est votée 68 pour 48 contre, le PLQ et la CAQ ont voté pour
  16. Le gouvernement durcit le ton et se radicalise
  17. La démission de Line Beauchamp, ministre de l’Éducation le 14 mai
  18. Les étudiants rejettent les offres du gouvernement par une très forte majorité
  19. La bravade politique et triomphaliste du premier ministre et de ses ministres aide au dérapage des négociations au sortir du Conseil général du PLQ
  20. Les négociations sur les accessoires entourant la hausse des frais de scolarité qu’on se garde bien de toucher.
  21. Le débordement de la SQ à Victoriaville qui fait mal paraître le  Québec et la SQ sur la seine internationale
  22. Le déplacement du Conseil général du PLQ à Victoriaville pour permettre à la SQ d’entrer dans le jeu politique
  23. Les marches de contestations se répètent soir après soir
  24. Le méga rassemblement du 22 avril de 250 000 manifestants dans les rues de Montréal est une belle marche pacifique
  25. Le premier ministre fait des blagues de mauvais goût contre les jeunes en colère qui manifestent et se font tabasser devant le Palais des Congrès, lors du Salon du Plan Nord le 20 avril
  26. Les violentes arrestations devant l’UQO en Outaouais intensifient le conflit
  27. Les injonctions ne sont pas respectées par ceux qui sont en grève ni pas les établissements qui voient mal la faisabilité de respecter ces injonctions dans le climat actuel devant leurs institutions.
  28. Le recours aux injonctions par certains étudiants qui veulent avoir leurs cours malgré les votes de grève pris démocratiquement
  29. Après 10 semaines de grève, le gouvernement commence à discuter informellement avec les associations étudiantes
  30. Le méga rassemblement du 22 mars de 200 000 manifestants dans les rues de Montréal est une belle marche pacifique
  31. Les étudiant obtiennent des mandats de grève en février 2012
  32. Le gouvernement dans son budget 2011 confirme la hausse des frais de scolarité à compter de 2012
  33. Le gouvernement rencontre toutes les parties fin 2010 pour annoncer ses orientations et non pour échanger avec les parties. Les associations d’étudiants et les fédérations des professeurs se retirent de ce simulacre de forum de discussion où se déroule uniquement une opération de marketing des décisions gouvernementales déjà prises
Mais la cause première est sans doute une idéologie du gouvernement libéral qui a pensé bien faire, mais qui allait s'attaquer à plus fort que lui. Le gouvernement libéral bien qu'élu démocratiquement ne représentant que 24 % des électeurs selon les chiffres du DGE a mal calculé ses chances étant habitué à gouverner sans trop grande opposition de la population qui aime la tranquillité. Mais s'attaquer à une classe de la société qui n'est pas aussi endormie que le reste de la population chloroformée a été un manque de sensibilité de sa part. Les jeunes sont éveillés et même plus ils éveillent la population toute entière par leur ténacité, leur combativité, leur créativité, leur ingéniosité et leur détermination. Le gouvernement a réveillé un peuple en s'attaquant à ses jeunes qu'il croyait à tort sans défense et sans moyens de se faire entendre. Monsieur Charest a sous-estimé la force et la vitalité des jeunes dont il est le vieux ministre.

vendredi 25 mai 2012

Communiqué de presse de LACAQ

Pour diffusion immédiate

En conférence de presse hier soir, le président de LACAQ l'association des casseroles anonymes du Québec dénonce la brutalité dont ses membres font l'objet depuis quelques jours sur tout le territoire du Québec.

Les poêles silencieuses sont en colère parce qu'elles ne peuvent se faire entendre et réclament une loi spéciale pour mettre à table tous ceux qui en ont marre d'en manger une.

Les Québécois en ont ras la marmite.
L'État passoire c'est terminé scandent-ils!
La situation qui colle dans le fond du chaudron ne peut plus duré, affirme-t-il !

De son côté, la FEUQ (la fédération des ensembles d'ustensiles du Québec) revendique le droit de participer librement à tout ce festin médiatique. Il reproche à la FECQ d'en avoir pris toute la place. C'est une honte, nous sommes tous dans le même bain, Marie et les autres.

Pour la FECQ (la fédération des extrémistes cuillères du Québec) trouve la situation plutôt "parti cuillère", car ils ont enfin leur mot à dire et ils peuvent être entendu quand ils brassent un peu.

Le SPVM (le support pour les vraies marmites) de son côté dénonce tout acte de brutalité comme étant illégal, mais toléré et promet d'y mettre fin dans l'ordre. Le SPVQ (le support pour les vrais culs-de-poule) se dit du même avis.

Les associations et fédérations demandent au gouvernement d'éteindre le feu et de cesser de faire bouillir l'eau pour rien, car la vapeur se dissipera ce qui favorisera la reprise des restes de la veille.

Rappelons que toute cette histoire a débuté parce que le gouvernement a décidé de changer la recette qui faisait consensus avant. Ajouter des ingrédients sur le dos de la jeune volaille aurait changé toute la subtilité des arômes, déplaisant les plus fins palets offensés. Il aurait été plus habile de retirer une partie des ingrédients de trop, au lieu d'en rajouter.

Puis vint la décision de changer aussi le mode de cuisson avec 8 heures de préavis, l'itinéraire et 50 ou plus, voilà que le met se complique.

Le PM premier marmiton pensait être un grand chef, mais il ne connaissait pas l'art de la négociation des éléments pour parvenir à un repas qui ferait les plaisirs de tous. Bref, la soupe est dans son bol et il a le devoir de nous concocter autre chose que de la vichyssoise.

En terminant, espérons que cet appel gastronomique saura être entendu par le premier marmiton et que cela ne finira pas par une "gaz trop".

Je viens de joindre le président de LACAQ l'association des casseroles anonymes du Québec, ils suivent la situation de près. À mot couvert, il en rajoute : la sauce est en train de tourner au vinaigre.

Bon appétit!

Déontologie policière

Bonsoir,

Je veux juste par ce texte attirer votre attention sur deux articles du Code de déontologie des policiers du Québec. Et en corollaire se poser la question : actuellement, est-ce que tous les policiers se rappellent ces règles et est-ce qu'ils les appliquent avec rigueur? Selon ma prétention, les gardiens de l'Ordre et de la Loi doivent appliquer intégralement la Loi qui les régit.



Code de déontologie des policiers du Québec

Loi sur la police
(L.R.Q., c. P-13.1, a. 127)


SECTION  II
LES DEVOIRS ET NORMES DE CONDUITE DU POLICIER

Art. 5 Le policier doit se comporter de manière à préserver la confiance et la considération que requiert sa fonction.

Notamment, le policier ne doit pas:

  1°    faire usage d'un langage obscène, blasphématoire ou injurieux;
  2°    omettre ou refuser de s'identifier par un document officiel alors qu'une personne lui en fait la demande;
  3°    omettre de porter une marque d'identification prescrite dans ses rapports directs avec une personne du public;
  4°    poser des actes ou tenir des propos injurieux fondés sur la race, la couleur, le sexe, l'orientation sexuelle, la religion, les convictions politiques, la langue, l'âge, la condition sociale, l'état civil, la grossesse, l'origine ethnique ou nationale, le handicap d'une personne ou l'utilisation d'un moyen pour pallier cet handicap;
  5°    manquer de respect ou de politesse à l'égard d'une personne.

Art. 6.  Le policier doit éviter toute forme d'abus d'autorité dans ses rapports avec le public.

Notamment, le policier ne doit pas:

  1°    avoir recours à une force plus grande que celle nécessaire pour accomplir ce qui lui est enjoint ou permis de faire;
  2°    faire des menaces, de l'intimidation ou du harcèlement;
  3°    porter sciemment une accusation contre une personne sans justification;
  4°    abuser de son autorité en vue d'obtenir une déclaration;
  5°    détenir, aux fins de l'interroger, une personne qui n'est pas en état d'arrestation.


mercredi 23 mai 2012

Un gouvernement à la dérive

Bonsoir,

Le retour du gouvernement québécois à l'Assemblée nationale était assez pitoyable, incapable de répondre aux préoccupations des députés de l'opposition officielle sur l'état de dégénérescence de la crise sociale actuelle.

La psychose du carré rouge des députés de l'opposition fait plus de ravage que je ne l'aurais cru. Presque tous les députés ministériels en sont atteints à des degrés divers.

Le gouvernement est dans le déni total de toutes responsabilités et ils invoquent le besoin de respecter les lois et l'ordre. Ce déni de responsabilité rappelle l'affaire Turcotte si largement décriée. À la différence que le meurtrier Turcotte avait reconnu avoir posé ses gestes horribles. Pour Jean Charest c'est pire, il n'est aucunement responsable de rien, alors que fait-il aux commandes du gouvernement?

Robert Dutil (ministre de la Sécurité publique) en point de presse avant le début de la séance parlementaire était assez nerveux. Il avait peine à justifier l'injustifiable devant les journalistes qui étaient très pointus dans leurs questions. Il faisait un plaidoyer pour pousser sa rhétorique, mais n'arrivait même pas à sembler convaincu, tellement c'était chancelant. De plus, à quelques questions des journalistes, il admit ne pas savoir la réponse parce qu'il n'était pas avocat.

Jean Charest (premier ministre et ministre de la Jeunesse) repassait sa cassette, son discours sans nuance contre la CLASSE, se disant très déçu qu'elle ait refusé d'obéir à sa loi matraque (78) qui manifestement ne répond pas aux attentes des étudiants qu'ils représentent. Jean Charest se prend pour la vérité incarnée, et telle un ongle qui ne pousse que dans une direction sans arrêt. Il semble oublier que les leaders étudiants représentent plus de membres que sont parti (42 365 adhésions en 2010).

Michelle Courchesne (ministre de l'Éducation) qui spin sur le fait que sa porte est toujours ouverte à la négociation et qu'elle a tenté de parler aux leaders étudiants, ce que réfute catégoriquement ces derniers : aucun appel de qui que ce soit du bureau de la ministre. Alors, le mensonge ne passe plus le test de l'image fabriquée de toutes pièces.

Jean-Marc Fournier (ministre de la Justice) était comme toujours suffisant et baveux en répondant uniquement en contre attaquant les positions du PQ dans le dossier pour se justifier. Pas fort comme argumentaire, mon Jean-Marc, tu ne convaincras personne comme cela. D'ailleurs, il n'a même pas pris la parole 1 minute lors de l'étude du projet de loi 78, tout comme le premier ministre également.

Mais que reproche donc le PQ de Pauline Marois à Jean Charest?
  1. Le PM n'a jamais rencontré personnellement les leaders étudiants pour tenter un dialogue, un rapprochement, un contact en vue de régler le conflit, depuis 100 jours aucune rencontre avec eux.
  2. Avoir laissé passé 10 semaines de grève étudiante avant de commencer à envoyer ses ministres négocier, pas sur la hausse des frais de scolarité, mais sur les à-côtés.
  3. Avoir laissé la situation se judiciariser par des injonctions à répétitions qui n'ont fait que s'envenimer le conflit.
  4. Avoir passé une loi 78 sous le bâillon qui fait la grogne d'à peu près tout le monde qu'on soit pour ou contre la hausse des frais de scolarité.
Jean Charest s'est peinturé dans le coin solide. Son orgueil aura raison de lui ou les jeunes auront gain de cause et il perdra la face, s'il continue à s'entêter devant l'inévitable. Je me demande sincèrement s'il veut réellement s'en sortir ou seulement faire oublier par ce chaos, ses autres déboires politiques.

Beaucoup exigent de lui qu'il prenne en main le dossier personnellement et qu'il négocie pour trouver une solution. Devant son immobilisme, la tension monte de plus en plus, mais jusqu'où ira-t-elle? Un mort, une émeute sanglante, réveillez-vous monsieur Charest nous en sommes rendus là!

Il se fait un devoir d'exiger que chacun condamne la violence sous toutes ses formes et l'obligation de respecter toutes les lois.

Alors comment se fait-il que Jean Charest ne condamne pas la brutalité policière qui sévit actuellement? Le SPVM (Service de police de Montréal) agit depuis l'adoption de la loi 78 avec répression violente et sans aucune retenue, ni discernement. Elle frappe sur tout ce qui bouge! C'est inadmissible dans une société dite démocratique. C'est un état policier digne d'une dictature.

La polarisation des médias est un autre facteur aggravant. Les médias tels La Presse, TVA, LCN, SRC, RDI, ne disent que ce qu'ils veulent bien au lieu de dire ce qui est. C'est de la désinformation pure et simple, autre signe d'une dictature. On fabrique des sondages douteux pour faire dire n'importe quoi. On invite des ex-policiers pour analyser le travail de ceux-ci, alors où est l'impartialité et la neutralité journalistique. Ainsi, dans ces reportages les policiers sont toujours couverts dans leurs agissements même dans les bavures les plus criantes.

Selon plusieurs, nous sommes loin du temps où nous pouvions espérer avoir un gouvernement qui écoute ses citoyens. Le PM répète ad nauseam qu'ils parlent d'une seule voix, mais le problème est que personne n'écoute la population. Dans ces circonstances, nous en sommes rendus à la seule solution logique et  responsable, c'est de se rendre chez le Lieutenant-Gouverneur et de déclencher des élections!

lundi 21 mai 2012

Si j'étais Premier Ministre

Bonsoir,

Ouf quelle soirée encore! La situation est tellement chaotique que personne ne sait comment agir.
Les policiers tentent un coup de force tôt en soirée, sans véritable succès, car la situation se tend au point où les gens restent sur place et refusent de quitter les lieux malgré les ordres des policiers.

Pourtant, tout cela est beaucoup plus profond que la simple manifestation. C’est un cri du peuple!

Alors si j'étais Premier Ministre je m'adresserais à mes concitoyens en ces termes :
  1. Bonsoir chers concitoyens, chères concitoyennes. D'entrée de jeux, je suis vraiment navré de la situation dans laquelle mon gouvernement vous a mis et au-delà des excuses sincères que je vous fais ce soir, je vous annonce que les choses vont changer, dès demain matin.
  2. Dès demain matin, je demanderai de convoquer le parlement pour prendre quelques dispositions qui permettront de mettre fin à la situation chaotique que j'ai provoquée. 
  3. Entre autres, je fixerai par décret un moratoire de 12 mois sur la hausse des frais de scolarité. 
  4. Je demanderai à l'Assemblée nationale de remplacer la loi 78 par une loi encadrant le retour en classe de tous les élèves avec tous les aménagements nécessaires pour la réussite de toutes les sessions d'étude tant au collégial qu'à l'université.
  5. Je convoquerai des États généraux universitaires qui débuteront en septembre 2012 pour se terminer en janvier 2013 par un rapport complet de tous les aspects liés aux universités : l'enseignement, la recherche, la gestion, le financement et la reddition de compte.
  6. Je rencontrerai personnellement, à titre de ministre de la Jeunesse, les leaders étudiants de la FEUQ, de la FECQ, de la CLASSE et de la TACEQ dans les jours qui viennent pour m'entendre avec eux concernant le retour en classe le plus tôt possible.
  7. En terminant, je demande à la population civile et policière d'user de gentillesse les uns envers les autres, car nous sommes tous Québécois et Québécoises.
 Malheureusement, les choses étant ce qu'elles sont, cela n'arrivera pas et nous continuerons de demander des élections pour tenter de réparer l'irréparable peut-être.

vendredi 18 mai 2012

Un gouvernement indigne

Bonjour à vous,

Je vous avertis que je ne serai pas dans la langue de bois et que les frileux partisans libéraux et caquistes seront bien servis. J'ai suivi en détail la presque totalité des délibérations de l'Assemblée nationale depuis hier soir jusqu'à son ajournement après le vote en faveur d'une des pires lois qu’il m'ait été donné de voir. Je n'aurais jamais cru que le Québec deviendrait un État policier et totalitaire digne des pires pays dénoncés par l'ONU. Un gouvernement qui a perdu toute légitimité, car il s'est montré indigne devant toute la population du Québec.

La Loi 78 maintenant adoptée est une Loi qui porte atteinte aux droits individuels fondamentaux défendus par la Constitution canadienne, la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et la Charte canadienne des droits et libertés. Donc tous les piliers de notre démocratie. Rien que cela.

Le gouvernement Charest et ses ministres de service sont tellement éloquents qu'il vaut la peine d'en reporter quelques positions affirmées.

Raymond Bachand scande que c'est une loi pour la liberté!
Henri-Paul Gautrin affirme solennellement que le PM est pour la jeunesse!
Michelle Courchesne clame que le droit individuel sera protégé pour tous!
Robert Dutil affirme que la violence va diminuer avec cette loi!
Jean-Marc Fournier dit que le droit de manifester n'est pas restreint!

N'en déplaise à ces ministres, quelques questions : qu'en est-il des droits collectifs? Des droits d'associations? Du droit de grève? Du droit de rassemblement spontané? Du droit de parole?

Tous ces droits sont attaqués de front par cette loi de destruction massive des droits publics. Ces propos sont de Christian Brunelle, professeur de droit.

Le Bâtonnier du Québec signe un texte intitulé : Le Barreau du Québec formule de sérieuses inquiétudes!

Venons dans le vif du sujet : pourquoi cette mauvaise loi?

Un gouvernement doit faire oublier sa piètre performance et sa mollesse devant la corruption en trouvant une prise sur une partie vulnérable de la population, les jeunes. Comment? En laissant pourrir la situation, en laissant la tension des jeunes monter, en laissant la population se tanner devant cette stagnation politique. Puis en fessant sur les jeunes par une Loi matraque pour se justifier d'être les justiciers de l'ordre et de la paix, au nom des valeurs québécoises. Quelles valeurs?

Les valeurs libérales sont : 1- ferme ta gueule, 2- prend ton trou, 3- donne ton cash! Alors, je suis bien loin de ces valeurs libérales. Je suis tanné que les libéraux nous bullshitent des beaux principes et que les actions nous démontrent le contraire.

Je suis pour le droit de s'exprimer, pour le droit de manifester mes désaccords et pour une saine gestion des deniers de l'État.

Peut-on parler de démocratie? Du peuple, par le peuple et pour le peuple. Comment à la lumière de cette loi pouvons-nous oser penser un instant que la démocratie a été servie?

Le droit aux études, j'en suis, je rappelle à mes lecteurs que je suis dans l'enseignement.
Les droits individuels de certains ne doivent en aucun temps avoir préséance sur les droits individuels des autres.

Le gouvernement libéral dans un calcul bassement électoraliste sacrifie une génération pour tenter de se faire réélire sous le manteau de la justice. Et pour s'en assurer, il s'arroge des droits au-delà de ceux qui lui sont conférés démocratiquement. L'exécutif se donne des pouvoirs législatifs et des pouvoirs judiciaires. Aucun parti se disant démocratique n'est allé aussi loin, ça frise la dictature.

L’odieux premier ministre Charest qui a fait le choix de refuser systématiquement de rencontrer les jeunes ne serai-ce que pour paraitre ouvert démontre un profond mépris pour ceux dont il est le ministre. Pour ceux qui l'ignorent, il est le ministre titulaire de la Jeunesse de son gouvernement.

Le gouvernement parle d'une seule voix, celle du déni de la jeunesse québécoise.

Je pensais que malgré mes divergences politiques, je pourrais encore appeler Jean Charest un homme digne de diriger le Québec, avec ce coup de force contre le peuple québécois, il devient inapte, indigne et immoral comme homme politique et il doit quitter ses fonctions sur-le-champ!

L'aile radicale du PLQ, c'est-à-dire les caquistes de François Legault ne sont guère mieux. Ils sont aussi méprisables d'avoir cautionné cette Loi bafouant le peuple et ses droits individuels fondamentaux.

Quand un ancien président de la FEUQ comme François Rebello vote pour une telle Loi matraque alors, on ne peut que le dénoncer avec véhémence.

Si les Québécois ont rejeté massivement aux dernières élections fédérales les conservateurs de Stephen Harper, ils auront encore à faire l'exercice avec les ultraconservateurs du tandem hybride PLQ-CAQ.

J'ai admiré la solidarité des députés de l'opposition dans l'effort constant de dénoncer ce coup de force antidémocratique et ils méritent notre reconnaissance. Je parle ici du Parti Québécois, de Québec Solidaire, de l'Option-Nationale et des 2 députés indépendants Lisette Lapointe et Pierre Curzi. Tous ces grands démocrates mettent de côté leurs divergences pour se battre contre l'injustice d'une telle Loi.

Quand les faibles perdent du pouvoir, ils tentent toujours un ultime coup de force. Charest compte les jours qu'il te reste à abuser du parlement contre le peuple.

Si tu croyais Charest avoir avec cette Loi nous faire fermer la gueule, tu es plus naïf que je le croyais. Ton pire cauchemar commence, tu seras hanté par la honte de ce que tu as fait au peuple. En pensant le mater, tu n'as fait que le réveiller encore plus. Merci pour ton aide.

Le plus beau message que j'ai entendu la nuit passée c'est Jean-Martin Aussant qui disait le côté positif dans tout cela c'est que la politique intéresse de nouveau les jeunes. Il les invitait à se joindre à la politique pour changer les choses. Je le cite :
 « Et tous ceux qui détestent ce qu'ils voient actuellement en politique, c'est le meilleur indice que vous devriez en faire, de la politique. Parce que, si ceux qui n'aiment pas ce qu'ils voient actuellement ne s'impliquent pas en politique, c'est ceux qui aiment ce qu'ils voient actuellement qui vont s'impliquer, et jamais les choses ne vont changer au Québec. Donc, si les gens, les jeunes surtout, actuellement au Québec n'aiment pas ce qu'ils voient de la politique actuelle, c'est la meilleure raison pour vous de vous impliquer en politique et de changer les choses vous-mêmes. »
Toute cette démonstration ne démontre aucun gagnant dans cet exercice futile de forcer les choses. Le dialogue vaut mieux que la confrontation. Mais pour dialoguer, il faut être deux, deux qui veulent. Pas des leaders étudiants qui veulent et des ministres qui feignent de vouloir et qui se cachent ou fuient à toutes jambes. C'est tellement évident qu'un enfant de 8 ans s'en apercevrait. La sincérité ne transpirait pas du tout du côté ministériel. L'entêtement certes, mais on ne peut pas gouverner dans la turpitude et la recherche de conflit pour gagner des points de sondage électoral.

Bref, les politiciens libéraux écœurent le peuple, mais la jeunesse étudiante me porte à l'espoir pour le futur.

mercredi 9 mai 2012

Se mettre les pieds dans les plats

Bonjour à vous,

Devant le succès du film Dérapages de Paul Arcand, le premier ministre Charest un peu jaloux que ce ne soit pas lui qui soit victorieux avec son entente bidon a décidé de créer lui aussi quelques dérapages.

Ses sorties devant les médias avec un air de suffisance triomphaliste frisant le mépris de ceux dont il est le ministre (le ministre de la Jeunesse c'est lui), les commentaires contradictoires de la ministre Beauchamp, les propos manquant de classe d'un ex-recteur universitaire, ex-ministre de l'Éducation qui démontre le peu de considération de ceux qui lui ont valu ses généreux revenus comme recteur. Je comprends mieux maintenant que même Jean Charest l'ait limogé de ses fonctions ministérielles.

Parlant de dérapages, la tenue du Conseil Général qui a précipitamment quitté Montréal pour se retrouver à Victoriaville où les policiers de la SQ ont pu s'en donner à coeur joie sur les manifestants. Comme dérapage on ne fait pas mieux.

Les propos de quelques ministres qui tentent de discréditer le mouvement des contestataires parce que cela sert bien leur ignoble stratégie électoraliste, c'est aussi un grotesque dérapage, mais la beauté dans tout cela c'est qu'au lieu de servir la cause libérale, cet exercice de relations publiques manquées fait bien plus mal paraitre le gouvernement que ses opposants.

De toutes les tentatives de sabordage de la grève entreprises, aucune n'a réussi à calmer l'ardeur du mouvement au contraire. Un constat alors s'impose, le gouvernement est devant un cul-de-sac. Nier cette évidence serait de la malhonnêteté avouée.

Tout effort pour contourner et fuir le coeur du problème est futile. Les étudiants refusent la hausse du gouvernement libéral.

Au moment où j'écris ce texte, 43 associations sur 45 ont rejeté l'offre du gouvernement.

Devant ce fait indéniable, que faire?

1- Cesser de jouer la ligne dure de la confrontation et du maintien de la hausse.
2- Accepter d'en parler sans détour et sans fuyant.
3- Accepter de revoir à la baisse cette hausse.
4- Donner des dents au conseil de surveillance des universités.
5- Cesser un discours qui cherche la division et qui permet aux étudiants de se sentir respectés de tous.

Voilà 5 conditions que les libéraux ne sauront être capables de s'abaisser à faire, parce qu'ils ne veulent pas sincèrement régler ce conflit. Ils sont trop heureux de voir cette dégénérescence de la situation, car elle fait oublier les autres déboires de ce piètre gouvernement.

Ai-je besoin d'en faire la liste...