lundi 28 octobre 2013

Dieu et la religion

Bonjour à vous,

Note de l'auteur : J'avais écrit ce texte sur « Dieu et la religion » en février 2013 sans le publier à l'époque, mais devant le débat actuel sur la charte des valeurs québécoises, il m'apparait pertinent de le publier à présent.

Je me suis amusé à chercher dans Google les mots : « Dieu et la religion », histoire de me donner des idées (comme si je n'en avais pas assez) c'est assez spécial.

Dieu appartient-il à une religion?
Quelle est la vraie religion de Dieu?
Peut-on concevoir une religion sans Dieu?
Peut-on croire en Dieu sans religion?
Dieu dans les religions monothéistes.
La religion de Dieu est... (nommez celle que vous voulez)
La seule vérité est dans la religion... (nommez celle que vous voulez)
La philosophie, la religion, la science, la conscience et Dieu.
La religion du Dieu unique.
Etc.

D'abord, définissons les mots pour mieux les comprendre et ainsi mieux se comprendre.

On définit Dieu comme : Être suprême unique des religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam), créateur de l'univers, principe de salut de l'humanité. Prier Dieu. La toute-puissance de Dieu. Le Bon Dieu.

On définit la religion comme : ensemble de croyances et de dogmes définissant le rapport de l'être humain avec la puissance divine ou avec le surnaturel.

Une religion : système de pratiques et de rites propre à chacune de ces croyances. Religion animiste, polythéiste, monothéiste. Religion catholique, musulmane, hindoue, juive. Pratiquer, professer, embrasser une religion. Abjurer, renier une religion. Se convertir à une religion.

Culte de quelque chose, attachement mystique de quelque chose. Pour plusieurs Québécois, le hockey est une religion.

On définit Église comme : Assemblée réunissant les premiers chrétiens. Ensemble de fidèles unis, au sein du christianisme, dans une communauté particulière => communion, confession, religion.

Il y a donc lieu de distinguer Dieu des religions.

Il est fallacieux et malhonnête de prétendre être dans la vérité absolue et que seule notre religion possède cette vérité. Il y a des principes, des croyances et des dogmes qui tiennent la route dans chaque religion et d'autres qui sont complètement farfelus et révolus. Si votre Église tente de vous faire accroire qu'elle est la seule à détenir la vérité de grâce, faites-vous un cadeau en la fuyant.

Les religions appartiennent à ceux qui les ont créées. Dieu n'appartient à aucune religion. Il est au-dessus de toutes religions.

Sans être tarabiscoté, voici ce en quoi je crois.

Selon moi, il existe une forme d'énergie première à partir de laquelle tout a été créé. Pour faire simple, je l'appelle Dieu. Cette belle énergie se retrouve partout, dans la nature, dans les humains, partout. Sa forme privilégiée est l'amour inconditionnel et incommensurable.

Je crois au libre arbitre des humains, sans condition, hormis la responsabilisation de nos actes et de leurs conséquences.

Je ne suis pas attaché à aucune église, ni aucune secte. Je suis un libre penseur qui partage tout bonnement ses croyances.

Je n'essaie pas de faire dire à Dieu quelque message que ce soit, ni d'interpréter sa pensée, car j'en suis bien incapable. Je ne suis pas assez prétentieux pour affirmer que Dieu dit ceci ou cela. Trop de gens dans trop d'époques ont tenté de se servir de tels procédés pour manipuler les gens à leurs fins.

Je respecte les gens peu importe leurs croyances, même si je ne les partage pas. J'ai plus d'admiration pour une personne qui a des croyances qu'une personne qui n'en a pas, parce que je me dis : au moins, elle croit en quelque chose.

Je crois en la vie éternelle de l'âme et en la réincarnation dans le but de continuer son évolution.

J'ai participé dans le passé à beaucoup d'activités de type religieuses et je ressentais souvent un vide, car il manquait toujours quelque chose là-dedans. Depuis que je me suis mis à étudier en énergie, beaucoup de choses ont changé. Ce qui était flou par mon manque de connaissance prend maintenant un sens très concret et signifiant. Cette prise de conscience est venue confirmer la bonté de Dieu et que l'humain doit tendre vers lui.

Je le répète : dans chaque religion, il y a du bon et du moins bon. Prétendre le contraire, c'est manipuler les gens et agir comme dans une secte, où tu n'as plus le droit de penser le contraire du gourou qui dit que Dieu a dit ceci ou cela et que ça veut dire uniquement ceci ou cela.

Dans le passé, j'ai fait des études bibliques au Cégep principalement sur l'Ancien Testament assez pour me rendre compte que ces écrits avaient un contexte historique, sociologique et politique qui diffère assez du nôtre ce qui exige une interprétation nuancée; or la plupart des dirigeants d'église interprètent les textes uniquement pour servir leurs fins personnelles. Ils nous font accroire que c'est la Vérité, mais c'est plutôt leur vérité.

Ce qu'on appelle la Bible est un collectif de textes et d'auteurs qui nécessite des années d'étude pour oser prétendre en comprendre la profondeur; or certaines églises charrient des versets passe-partout cités hors contexte pour gagner un débat oratoire.

J'ai ici 6 bibles différentes et quand je cherche comment un principe est exprimé je fais l'effort d'aller voir les différentes versions pour m'assurer de la justesse de ces propos. Aucune église ne fait cela, elle se contente de prêcher que leur Bible est la seule vraie bible. Pas crédible!

Les beaux principes de la Bible (et il y en a beaucoup) sont là pour servir l'humain qui veut les utiliser pour grandir, mais pas pour manipuler les mangeurs de balustre à la guise du prédicateur.

Les visions apocalyptiques et l'annonce de la fin des temps par plusieurs églises démontrent le peu de crédibilité qu'on doit leur accorder.

Finalement, je pense que j'en ai contre les églises qui ont « bullshité » tant d'inepties que si je me respecte un tant soit peu, je me dois de les conspuer.

Que le Dieu de vos croyances vous bénisse,

Sylvain

jeudi 17 octobre 2013

Pourquoi une charte

Bonjour,

Comme vous, je réfléchis à la pertinence d'une charte avec ce qu'elle implique. J'observe toutes les tendances qui s'expriment et toutes les craintes que cela révèle. Les peurs des uns et les incompréhensions des autres, les intolérances de certains et la stupidité de quelques personnes de qui on se demande au final leur but.

Il y a quelques confusions pour certaines gens, par exemple, on prend un symbole pour une religion et une religion pour un Dieu. Un voile ne fait pas l'islamisme pas plus qu'une croix ne fait le catholicisme. Tous niveaux confondus, ça devient un champ de n'importe quoi.

Tout le monde parle des droits des uns et des droits des autres, mais qui se questionne sur les devoirs et les responsabilités de chacun?

La charte des valeurs va bien au-delà de la simple laïcité, elle doit englober ce qui nous réunit, ce qui nous différencie et ce qui nous distingue.

Les belles-mères craignent la discussion franche et ouverte, les Janette revendiquent la primauté de l'égalité des sexes sur la liberté religieuse, les psychiatres anglophones s'inquiètent de la stabilité mentale des gens privés de leur béquille religieuse.

Bien que le débat soit loin d'être complété, je trouve fort utile et très intéressant d'entendre tous les gens se prononcer pour parvenir en bout de route à un consensus qui nous ralliera.

Ma vision personnelle

Je me dis, il est grand temps que le Québec se définisse enfin, après deux cuisantes défaites référendaires qui ont laissé un vide identitaire profond et une quasi-honte à se dire fier d'être Québécois sans que les conquérants anglophones fédéralistes nous rappellent notre défaite avec un certain plaisir à peine contenu.

La fracture identitaire a fait des victimes des deux côtés de la clôture. Imaginer qu'aucun stigmate ne découle de ces échecs identitaires relève de la pure bêtise. Combien de peuples ont refusé à deux reprises de se donner un pays dans l'histoire du monde? Seul le Québec a vécu cette tare.

Partant de là, se redéfinir comme peuple, baliser ses valeurs et exprimer de manière consensuelle notre identité collective semble être une tâche plus qu'urgente pour l'équilibre collectif de notre peuple.

Il ne s'agit pas de faire de cet exercice une chasse aux sorcières, aux symboles, ou aux ethnies, il s'agit simplement d'exprimer et d'affirmer ce que nous sommes collectivement.

Nous avons commencé cet exercice grâce à la bavure libérale de la crise étudiante de l'an dernier qui a amené le peuple à se réveiller devant le manque de compassion et la provocation politique d'alors en sont point culminant de la Loi 78.

Il n'en fallait pas plus pour créer une réflexion commune que le Québec devait se définir plus large que la couleur d'un petit carré de tissus.

Le peuple québécois a besoin de s'unifier, de cesser les divisions nuisibles et stériles dans leur résultat. Le choix de la population pour un gouvernement minoritaire demandait alors clairement aux oppositions et au gouvernement de cesser leur travail les uns contre les autres et de viser le bien commun. On en est bien loin avec l'attitude de plusieurs députés ce qui alimente de nouveau le cynisme envers les politiciens. Les partis d'opposition devraient faire un sérieux examen de conscience de leurs agissements et de leurs attitudes en se sens.

Les cabanes à sucre ne sont pas des mosquées, tout comme les édifices publics, les écoles, les cégeps ou les universités.  Mais à qui la faute? Je crois que le Québécois trop mal accommodant pour des motifs purement mercantiles et pécuniaires est le premier fautif, alors cessons de jeter la pierre aux ethnies qui demande simplement et à qui des Québécois disent oui. Les lieux de cultes doivent être respectés et ne pas être confondu avec des lieux publics, mais c'est aux Québécois de dire la limite, notre limite gentiment et simplement.

Le mal du multiculturalisme

Est-ce que le message est clair aux nouveaux arrivants en sol québécois quand ils atterrissent à l’aéroport P.E.T. de Dorval et voient Welcome to Canada? Quel message en comprennent-ils? C'est une des premières causes de tout ce flou identitaire. Un peuple francophone dans un autre pays anglophone. S'il vous plaît, cessez de nous charrier les vertus du multiculturalisme de Pierre Elliot Trudeau, c'est une belle plaie. Ça ne favorise que la ghettoïsation des communautés culturelles et ne permet aucunement l'intégration harmonieuse des nouveaux arrivants dans la réalité de ce qu'est un Québécois ou une Québécoise.

L'ouverture et le message

Le Québec est un état français, Montréal est une ville française, les institutions gouvernementales sont francophones. Si je vais en Allemagne quelle langue dois-je parler? L'allemand, non? Le message doit être clair et sans équivoque, le français est la seule langue officielle au Québec. Nous acceptons d'offrir des services en anglais là où le nombre le justifie, sans enlever la prérogative du français. Fin des accommodements linguistiques à tout vent.

Le Québec est un état laïc. Cela signifie que les religions devront être pratiquées dans des lieux de cultes et nulle part ailleurs. Aucune sollicitation ni propagande pour aucune religion ne devra se faire dans l'administration publique.

Les Québécois feront preuve d'ouverture et d'accueil envers les nouveaux arrivants pourvu qu'ils démontrent de la bonne volonté à s'intégrer à notre réalité linguistique - le français - et notre laïcité.
Si de nouveaux arrivants veulent nous convertir à autre chose, alors qu'ils s'en retournent ailleurs. Si le message est aussi clair dès le départ, aucun problème ne surviendra. Le Québec est une terre d'accueil, mais pas à n'importe quel prix.

Que sont nos valeurs?

Devons nous abolir, les fêtes qui sont au-delà de l'aspect religieux une forme de tradition qui nous définit? Noël et son sapin, Pâques et son lapin, j'arrête là :) Plus sérieusement, nos traditions sont en grande partie ce qui nous définit comme peuple. À preuve, le 17 mars nous avons la parade de la Saint-Patrick, fête des Irlandais.

L'égalité des sexes est une autre de nos valeurs communes, nier cela serait un recul majeur de notre collectivité. Les femmes se sont battues pour faire leur place au rang des hommes et en cela elles ont fait évoluer le Québec tout entier. D'ailleurs, d'avoir une femme Première ministre est un plus pour la société québécoise, quoi qu'en pensent ses détracteurs.

J'écoutais Boucar Diouf nous parlé du métissage des Québécois de couleurs et des origines diverses qui enrichissaient le Québec tout entier, et je me disais c'est pas faux si les points communs sont respectés : la langue française commune, l'égalité des sexes et la laïcité.

Message aux craintifs

Le Québec est un état où la tolérance est de mise et où le dialogue prévaut toujours sur la violence, comparé à plusieurs coins du monde actuellement, nous savons faire la preuve de notre grand sens du respect et de la démocratie pacifique. À preuve, malgré la crise étudiante et sociale provoquée par les libéraux de Jean Charest en 2012, nous avons attendu les élections pour changer les choses, ramener la paix sociale et les étudiants dans les classes avec un consensus du milieu de l'éducation.

Nous ne marchons pas au chantage ni à la menace, si vous voulez quitter le Québec, personne ne vous en empêche, car ici vous êtes libre, et c'est sans doute pour cela que vous accepterez de rester avec nous.