samedi 5 juin 2010

Avoir rien à faire

Bonsoir à vous,

Avoir rien à faire est-ce nécessairement et uniquement de la fainéantise?

Je cherchais dans Google les mots « rien à faire » pour voir ce que Google allait me suggérer. Et quelle surprise, je tombe sur des sites qui parlent de fainéantise, de paresse, de fatigue et d'ennui. Rien de très rigolo me direz-vous?

Se sentir coupable de ne rien faire comme si on était toujours obligé de faire quelque chose pour se déculpabiliser. Voyez-vous, j'écris ce texte pour avoir le sentiment de faire quelque chose d'utile. Mais je dois faire quelque chose sinon c'est la catastrophe. Rassurez-vous ce n'est pas mon cas. Je me donne le droit de ne rien faire et de m'en sentir pleinement libre de tous ressentiments.

La vie nous pousse à faire constamment quelque chose sous peine de nous sentir inutiles. Les écoles ont structuré des activités sans relâche avec comme résultat que les jeunes développent le syndrome de la performance à outrance. D'ailleurs, les bulletins parlent maintenant de compétences transversales synonymes de chose faite ou à faire avec des objectifs quantitatifs et qualitatifs. C'est bien tout cela cependant, les jeunes n'apprennent plus à jouer pour jouer, à flâner pour flâner, à simplement se détendre.

Au travail, c'est la production, le rendement, l'efficacité, c'est l'école du burn-out (épuisement professionnel) et de la dépression dans certains cas. Regardez les offres d'emploi ces temps-ci, une des caractéristiques recherchées est la capacité de résister au stress, à la pression.

Les salles d'attente sont des endroits merveilleux pour tempêter contre les retards dans la vie et le personnel de la santé est lui aussi mis à rude contribution pour produire des soins dans des délais parfois absurdes.

La société est de plus en plus avec des exigences qui laissent peu de place pour le repos, la détente, la relaxation, la méditation. Et les gens sont de plus en plus pressurisés avec l'effet subito presto qui créé l'urgence de bouger pour bouger telle une poule ayant la tête coupée.

J'enseigne au primaire le jeu d'échecs, et parfois je reçois un groupe de jeunes qui sortent tout droit du cours d'éducation physique. Ils sont avec un taux d'adrénaline tellement haut que je dois prendre quelques minutes pour les calmer avant de débuter mon cours d'échecs, un jeu plutôt calme.

La façon dont je m'y prends pour les calmer, c'est simplement de leur montrer à respirer calmement. Ça fonctionne merveilleusement bien avec la plupart et les résultats sont nettement visibles peu de temps après.

Bon ça me tente de ne plus rien faire,

Bye

1 commentaire:

Christiane a dit…

Et voilà, sublimée d'un trait de plume. On nous as poussés aux bouts de nos limites, et nous as portés a poussés et projeté nos enfants de la même façon. Profits attendus pour toute la société qui nous as modelé comnme elle l'entendait. Bon j'ai tellement appréciés les articles de National Geographique (en français depuis quelques années) sur les sociétés primitives. Nos enfants veulent être à la fine pointe de la technologie, sniff... Vive la nature, vivre et laisser vivre - telle est la véritable nature de la question na!