lundi 28 février 2011

Comment vous libérez-vous de votre colère?

Bonjour à vous,

Cette question (posée sur Facebook par une amie) m'a ouvert la porte à parler des émotions qui nous habitent et comment les prendre en charge.

Une émotion est souvent une réaction émotive physiologique intérieure à quelque chose d'extérieur qui survient par un événement ou par quelqu'un qui dit ou fait quelque chose qui déclenche un processus et nous fait réagir.

La question à se poser d'abord c'est pourquoi je réagis à cela? Qu'est-ce ce que ça éveille en moi, qu'est-ce que ça réveille en moi que je croyais endormie pour de bon?

Le fait d'identifier clairement l'émotion en question fait partie du processus de libération. Je ne peux pas me libérer de ce que je n'ai pas clairement identifié. Souventes fois, la situation actuelle nous fait réagir sur une vieille émotion enfouie non résolue que l'on croyait, à tort, réglé pour de bon alors qu'elle refait surface en disant : coucou, je suis encore là.

On parle présentement de Roch "Moïse" Thériault qui suscite plein d'émotion allant du dégoût des atrocités qu'il a commises à l'exubérance de l'annonce de sa mort en passant par le sentiment que son sort a été réglé et que ses victimes ont été soulagées.

« Le côté humain dit bravo, le côté divin dit non à la violence sous toutes ses formes. Je ne détestais pas cet homme, mais plutôt les gestes abjects qu'il avait posés de son vivant. Qui suis-je pour le condamner? Il avait à vivre cette vie pour apprendre sur lui. Les victimes de ses actes de barbarie avaient aussi quelque chose à apprendre là-dedans. Qui sait. Dans la joie ou dans la douleur, nous apprenons. Je lui envoie de la lumière blanche, beaucoup de lumière blanche. » Voilà ce que j'écrivais en rapport avec l'annonce de sa mort.

Toutes nos émotions sont des guides pour notre apprentissage sur nous. Les accueillir pour cette noble fonction change radicalement la donne.

Un matin, je suis en colère sans trop savoir pourquoi. Je me lève du mauvais pied comme on dit. Achalez-moi pas ce matin, je veux avoir la paix, bon!

Pourquoi je me sens ainsi? Quel est le message que mon corps émotionnel veut me donner par cette émotion? De quoi ai-je peur? Qu'est-ce que je cache derrière cette émotion de façade? Est-ce un manque dans ma vie que je camoufle par cette rebuffade? Ai-je tout simplement un besoin non comblé de sécurité, d'affection, d'approbation, de reconnaissance?

Comme vous le voyez, une émotion est un signal d'alarme qui nous avertit qu'il y a un ménage à faire avec une croyance (erronée ou non) dans notre vie. Si cette croyance est en accord avec mes valeurs de vie fondamentale alors l'émotion sera moins vive que si elle va à l'encontre de mes valeurs auquel cas la réaction émotionnelle sera vive, frisant la démesure aux yeux des autres.

Après la partie identification vient la partie prise de contact subtil. Je ne peux libérer une émotion que je n'ai pas accueillie, que je nie, que je refuse de voir, de toucher, de goûter. Il faut laisser monter en soi cette émotion, c'est là le bout où les gens fuient le plus et pourtant, toute la guérison passe inévitablement par là. Tant que je n'ai pas reconnu le côté violent de mon être, je ne peux pas laisser partir ma répulsion de la violence faite par les autres autour de moi ou sur moi.

J'apporte ici une parenthèse: cela n'excuse pas tout, mais nous aide à comprendre que ce qui me dérange chez l'autre se trouve en moi et que je n'ai prise que sur ce qui se trouve en moi et sur rien d'autre.

Puis vient enfin la libération quand j'ai assez goûté une émotion si douloureuse soit-elle, que je peux la comprendre et saisir le message qu'elle véhiculait, alors je peux lui dire merci de son enseignement et la laisser partir, la libérer parce que j'en ai plus besoin pour évoluer.

Puis je peux rendre grâce de cet enseignement privilégié qui m'a été donné par cette émotion qui est une école des plus vraies.

Je ne peux me mentir à moi-même, tôt ou tard la vérité fera toujours surface avec son implacable justesse. Rien n'est condamnable tout est compréhensible, disait quelqu'un.

Bon ménage,

Sylvain

1 commentaire:

Christiane a dit…

le meilleur et le pire les extrêmes dis-donc - droite, gauche - politiquement correct - on n'est plus sourd mais malentendant - ni aveugle mais non voyant - est-ce que les extrêmes sont correct? Nous vivons selon nos croyances et nos peurs. C'est ce qui nous a été inculqué. Soyons libres de toute peur, avec toute ma compréhension et mon êtreté. Bisous de ta tite soeur.