dimanche 12 juin 2016

025 Journal des besoins - se donner la permission

Dernièrement, je rencontre une amie qui vit des moments difficiles, qui subit la vie, qui s'enfonce dans une croyance qu'elle doit vivre l'enfer pour mériter le ciel. Bref, ça ne va pas bien.
Je la regarde avec les yeux du cœur, je l’écoute avec tendresse, puis surgit en moi une pensée, celle de se donner la permission. Mais quelle permission me demanderez-vous?
Avant d'y répondre, voici une allégorie qui nous donnera une piste.
Au Moyen-Âge vivait un seigneur avec un château. Ce seigneur était reconnu comme un être dur, mais juste. Il avait droit de vie ou de mort sur tous ses paysans. Or un jour, il arrêta un homme soupçonné d'avoir commis un vol et le fit conduire par ses gardes dans le donjon au sous-sol de son château.
L'homme emprisonné clama de toutes ses forces son innocence, qu'il n'avait pas commis ce vol, mais cela ne changea rien, il demeura dans le donjon pendant des semaines, voire des mois. Chaque jour, une fente dans la porte s'ouvrait et un plateau de pain sec et d'eau lui était apporté. Il put ainsi survivre.
Après quelques mois, ce pauvre homme n'en pouvait plus d'endurer cette sentence bien trop sévère qui plus est pour un crime qu'il n'avait pas commis. Il décida qu'il devait s'évader de ce donjon et qu'il alla tenter une évasion quand le prochain plateau de pain et d'eau lui sera apporté.
Pour préparer sa fuite, il prit grand soin de veiller à tous les détails. Il alla vers la porte de sa cellule, poussa sur elle rien n'y fit. Il tira sur elle et oh! surprise, elle s'ouvrit. Il tremblait de peur et d'angoisse se disant que c'est sûrement un piège tendu par son tortionnaire. Il se demandait s'il ne devait pas simplement refermer la porte et faire comme si de rien était. Mais son désir de fuite était plus fort que sa peur de se faire prendre, alors il osa d'un pas craintif s'aventurer dans le couloir du donjon avec la hantise de tomber sur un garde. À sa grande surprise, aucun garde ne se trouva sur son chemin. Il put même se rendre jusqu'à la rue sans rencontrer aucun obstacle sur sa route. Il devint libre et ne comprit vraiment jamais pourquoi.
Les leçons que nous pouvons tirer de cette allégorie sont nombreuses:
  1. La liberté part d'une décision.
  2. On ne peut sortir qu'en ouvrant la porte vers l'intérieur.
  3. La peur peut être vaincue par l'audace d'essayer.
  4. On est parfois, souvent, le juge, le bourreau et le geôlier de notre propre condition.
Se donner la permission de vivre, ça dépend de qui, d'après vous?
Se donner la permission de changer, ça demande du courage et la capacité de sortir de nos vieilles pantoufles usées et inconfortables, mais oh! combien rassurantes. 
Se donner la permission d'être différent, d'être simplement soi-même, ça dérange les autres et puis après?
Se donner la permission d'être!

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