lundi 5 mars 2012

De choses et d'autres

Bonjour à vous,

Au menu aujourd'hui, j'ai le goût de vous écrire sur la semaine de relâche, les accommodements raisonnables, la rectitude politique et la souveraineté.

La semaine de relâche
Le sens du mot "relâche" sous-entend le mot "reprise" au retour. Belle expression à méditer avec le concept du lâcher-prise.

Je suis travailleur autonome alors je ne connais pas cela une semaine de relâche. J'ai toujours des projets dans la tête, des échéances à respecter, des démarches à effectuer. Je ne m'en plains pas, j'adore ce que je fais. Avoir la liberté de décider entièrement de ma vie est un privilège que plein de gens aimeraient avoir. Il y a aussi les revers qui exigent de la discipline, de la rigueur et un sens du devoir qui feraient peur à plus d'un.

En fait, je considère plutôt les moments quotidiens de relâche qui nous permettent de passer au travers de situations qui semblent parfois sans issues et qui au fil du temps finissent toujours par aboutir selon un plan parfait.

Chacun de nous voulons bien faire sur cette terre, mais parfois des obstacles viennent tout foutre en l'air, selon notre plan initial. Pourtant, les questions à se poser là sont : est-ce que mon plan était le meilleur? Était-ce le seul moyen de faire les choses? Ai-je fait les bons choix, pris les bonnes décisions?

Il s'agit simplement d'être juste envers soi et de se dire : 'j'ai fait de mon mieux dans les circonstances'.

Les accommodements raisonnables
Depuis quelques semaines, j'entends parler de cette expression qui commence à me donner de l'urticaire. Les accommodements semblent unidirectionnels alors, sont-ils vraiment raisonnables? Nous sommes rendus comme des prostitués qui sous prétexte de ne pas déplaire au client potentiel, nous concédons à tout ou presque.

Une terre d'accueil comme le Québec a le devoir d'initier les nouveaux arrivants et les différentes communautés à notre culture et non pas l'inverse. Si je décide d'aller vivre en Chine, qui va devoir s'adapter là-bas? Qui va devoir apprendre les coutumes locales? Qui va devoir apprendre une nouvelle langue?

Le Québec est un endroit merveilleux avec des gens magnifiques, mais parfois peu fiers de ce qu'ils sont. C'est là, sans doute, le problème. Un peuple qui a refusé à deux reprises un rendez-vous avec l'Histoire pour devenir souverain a peut-être perdu de sa fierté. Qui sait?

Le côté pernicieux de tout cela, c'est que cela fait bien l'affaire de certains fédéralistes qui se réjouissent de voir les Québécois se laisser assimiler pas les immigrants qui sous le prétexte des accommodements en profitent largement. On est rendu à censurer des chansons de Piaf parce qu'elles contiennent le mot Dieu, comme si s'était satanique.

Comment demander aux immigrants de respecter nos valeurs si nous ne les respectons pas d'abord, ne serait-ce que pour leur donner l'exemple.

De plus, quand ils arrivent à Montréal et qu'ils lisent : "Welcome To Canada", ils comprennent quoi? Que c'est en anglais que ça se passe ici. Quand ils prêtent leur serment d'allégeance devant une photo de la Reine du Commonwealth à Ottawa, là encore tout se passe en anglais.

Ce qui serait raisonnable dans les circonstances ce serait que cette immigration soit uniquement faite par le Québec, mais le fédéral sera toujours un obstacle. Il y a définitivement un gouvernement de trop.

La rectitude politique
Je regardais hier la réélection automatique de Vladimir Poutine en Russie sans grande surprise. Je me disais bien fier de ne pas vivre en Russie. Où les élections semblent arrangées d'avance, où les manœuvres frauduleuses sont monnaie courante. Quel contraste avec le Canada? Hum, pas tant que ça au fait! Les conservateurs qui tentent de se disculper de leurs magouilles en accusant les autres partis de faire de même. Pourtant devant un tribunal, cela ne tiendrait pas la route une minute. Tu ne peux pas te disculper de ta responsabilité criminelle en invoquant que les autres aussi l'on fait, tu admets simplement et naïvement que tu l'as fait toi aussi.

Un premier ministre canadien qui se dit le premier ministre de tous les Canadiens et qui agit de la sorte me fait encore plus désirer devenir souverainiste indépendant séparatiste comme vous voudrez, mais de grâce sortons de ce pays corrompu.

La corruption est à bien des niveaux, mais au moins éliminons le superflu, après on verra à nettoyer celle de plus prêt.

La souveraineté
Toute la question de se donner un pays propre, propre à nos valeurs et à nos aspirations, propre de la corruption de ceux qui sont contre nos valeurs et contre nos aspirations.

Quand j'entends Jean Charest parler contre la souveraineté, c'est drôle, je ne l'entends pas beaucoup parler des avantages d'être canadiens? Il n'est là que pour démoniser les aspirations légitimes de tout peuple qui se respecte et qui rêve d'être libre du joug de l'impérialisme canadien.

Nous avons tant de raisons de devenir un peuple libre et souverain que personne ne pourra parvenir à nous faire abdiquer cette réalité sous-jacente. Certains osent nous faire croire que la souveraineté est chose du passé, ou dépassé, or détrompez-vous l'eau qui dort est toujours en vie et bien prête à prendre sa place le moment venu.

La maturité du peuple doit-elle passer par l’écœurement pour atteindre son essor? Si oui, nous sommes chanceux d'avoir un gouvernement fédéral qui nous aide très bien en cela. C'est l'antithèse du gouvernement conservateur de Brian Mulroney des années 80.

On manifeste à tour de bras la tolérance zéro contre le harcèlement et l'intimidation dans notre société et on laisse faire à sa guise un gouvernement fédéral qui le fait sans pudeur, ni cachotterie. C'est odieux.

Le phénomène actuel dans le ROC (rest of Canada) c'est que les Anglo-canadiens commencent à en avoir souper des Québécois et qu'ils en viendront bientôt à nous expulser de leur beau Canada alors ils feront la sale job pour nous. Soyons un peu fiers et avant de se faire crisser dehors partons, non?

J'en aurais encore bien à dire, mais je vais m'arrêter là.

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