dimanche 3 juin 2012

Je leur aurais dit

Bonjour,

Hier soir, j'assistais au Gala 20e anniversaire du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ) au Sheraton Laval. Ce souper Gala récompensait des jeunes entrepreneurs de partout au Québec et soulignait leurs réussites.

À cette rencontre, je participais comme finaliste dans la catégorie du prix Franco offert pas l'Office québécois de la langue française (OQLF) qui récompense une entreprise faisant la promotion du français dans son milieu de travail.

Plusieurs invités du monde politique québécois étaient présents : Alain Paquet, ministre délégué aux Finances, Kathleen Weil, ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Francine Charbonneau, adjointe parlementaire à la ministre de la Famille. Ils étaient beaux à entendre parlé de la réussite économique de leur gouvernement, des mesures d'aide à la promotion des entreprises québécoises partout dans le monde, du Plan Nord qui allait aussi apporter la richesse à tous.

Plus les discours avançaient et plus le malaise s'installait dans la salle, conscient que nous étions dans une bulle libérale complètement déconnectée de la réalité actuelle qui se vit dans nos rues en ce moment.

Aucun mot sur l'importance pour la réussite des jeunes entrepreneurs d'avoir une éducation de qualité accessible et en lien avec les désirs et aspirations de ces futurs entrepreneurs qui peut-être se casserolisent faute d'avoir un gouvernement qui règle la situation.

Je bouillais assis à ma table avec des convives qui eux aussi sentaient l'inconfort de la situation. J'ai alors partagé à mes voisins de table que si je remportais le prix Franco, j'allais faire une sortie en règle sur la situation de nos jeunes dans les rues et qui semble faire défaut dans la fiction libérale.

Voici ce que je m'apprêtais à leur dire :

«Bonsoir, dans ma carrière de pédagogue, j'enseigne des valeurs aux jeunes qui viennent suivre mes cours d'échecs. Je leur dis certaines règles de conduite et certains principes dont nous n'avons pas parlé ce soir. Parmi ces principes en voici deux qui seraient utiles à nous tous, ce soir, de retenir et surtout d'appliquer.
  1. Tout le monde a droit à l'erreur, les jeunes qui apprennent ont droit à l'erreur et les adultes qui les instruisent également ont ce même droit. Si en tant que professeur, j'ai le monopole de la vérité absolue, alors je suis un borné têtu et obtus et cela frise le despotisme. Le gouvernement et les leaders étudiants devraient s'inspirer de ce premier principe.
  2. Le jeu d'échecs est un JEU, alors tout le monde doit avoir du plaisir avant la partie, pendant la partie et après la partie. Si c'est un jeu et qu'il faut avoir du plaisir, c'est une simple question d'attitude. Une attitude de respect, d'accueil de l'autre, d'écoute de l'autre et de reconnaissance de l'importance de l'autre. Dans la crise actuelle, le gouvernement parle d'une seule voix, mais écoute-t-il, ne serait-ce d'une seule oreille? Le créateur nous à donné une bouche et deux oreilles, pourquoi? Pour peut-être écouter 2 fois plus que de parler. Un peuple qui se sent écouté ne descend pas dans la rue avec des casseroles. Devant la sourde oreille, faut monter le volume pour se faire entendre.
En terminant, je remercie les responsables de ce Gala; merci également à Messieurs Girard et Cassegrain pour la reconnaissance de ce prix Franco. 

Je vous laisse sur une pensée : rappelez-vous que vous êtes le fruit de vos apprentissages, que vous êtes le fruit de votre éducation et qu'elle passera toujours avant vos millions. Car un millionnaire inculte est bien pauvre, à mon avis.»
Mais comme je n'ai pas gagné cette reconnaissance, je me permets de l'écrire ici.

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