dimanche 22 juillet 2012

Éthique en politique

Un autre sujet me chatouille présentement dans la politique québécoise, c'est celui de l'éthique ou plutôt de son manque. Mais d'abord, définissons ce qu'est l'éthique :
  1. Une branche de la philosophie qui étudie les fondements des mœurs et de la morale, exemple : un cours d'éthique.
  2. Un ensemble des règles de conduite propre à une société, à un groupe, exemple : une éthique professionnelle ou politique.
En regardant de près la réalité actuelle, on constate facilement les nombreuses dérives auxquelles nous a habitués le gouvernement libéral dans ses nombreux étirements et faux-fuyants concernant l'éthique. Les nominations partisanes, les financements occultes (appelés enveloppes brunes), le favoritisme dans l'attribution des contrats gouvernementaux, les permis de garderies, les primes de départ faramineuses et le placement des démissionnaires dans des emplois auprès des firmes faisant affaires avec le gouvernement sans aucune gêne, car la loi sur le lobbyiste est à sens unique.

Mais détrompez-vous, ce n'est que la pointe de l'iceberg. Que dire de toutes les commandes politiques du bureau d'un premier ministre ou d'un ministre à porte close, de permettre ceci ou d'empêcher cela. Un gouvernement de post-it, vous savez les petits collants qu'on appose sur les dossiers pour en ordonner une direction autre que ce que la Loi ou l'esprit de la Loi dit. Le vérificateur général du Québec l'a dénoncé à plus d'une reprise.

Le manque de transparence est la preuve du manque d'éthique. Refuser de dévoiler des ententes, des contrats : la vente d'Anticosti par exemple est éloquente à cet effet.

C'est aussi le copinage avec les gens de la haute société comme la famille Desmarais, le premier ministre y a séjourné; le PDG de la Caisse de dépôts et de placements du Québec aussi et plein d'autres. Combien de décisions ont été prises ou influencées lors de ces rencontres qu'on veut garder secrètes?

C'est aussi la façon dont les politiciens traitent leurs adversaires, on ne peut pas dire ici qu'ils le font avec respect et courtoisie. "Traitez les autres comme vous voudriez être traité" semble être une maxime inexistante en politique actuellement. L'éthique en prend pour son rhume, on varge dans le tas et l'adversaire est à démolir. Peut-être que le cynisme y est pour quelque chose et que ce n'est que le retour du balancier.

Cela se vérifie aussi avec le comportement de certains policiers (car j'ose croire que la majorité fait un travail exemplaire) qui abusent des largesses de leurs pouvoirs pour déroger à l'éthique qu'exige leur fonction. Ils s'en permettent avec la quasi-immunité de leur fonction. Empêcher quelqu'un de participer à quelque activité que ce soit parce qu'il arbore le carré rouge c'est de l'abus de pouvoir illégal dans une société qui se dit libre et un manque d'éthique flagrant. Dans cette question d'éthique, qu'en pensent leurs dirigeants? Sont-ils complices de ces gestes en les tolérant? En ont-ils donné l'ordre? Leur position devra être clarifiée tôt ou tard.

Ces manquements à l'éthique expliquent en partie la baisse de l'intérêt pour la politique et le faible taux de participation aux élections. Comment redonner la confiance des contribuables envers leurs députés?

Un changement de cap, de philosophie, de vision s'impose dès maintenant. Faire de la politique autrement semble être une phrase à la mode c'est temps-ci, mais ça veut dire quoi?

  1. Il faudrait cesser de nous prendre pour des valises et commencer à faire les choses avec rigueur et divulgation. 
  2. Sortir tous les contrats, toutes les ententes, tous les documents soi-disant secrets. 
  3. Dénoncer tous les abus dans tous les ministères. 
  4. Rendre imputables tous les politiciens et tous les fonctionnaires de leur travail ou de leur manquement. 
  5. Lever l'immunité parlementaire. 
  6. Être redevable devant la population pas seulement une fois au 4 ans, mais annuellement par un rapport remis aux citoyens dans leur circonscription sur l'état de leur travail fait avec les deniers de l'état qui leur a été versé comme salaire.
  7. Téléviser les délibérations du Conseil des ministres.
  8. Si un député quitte un parti et devient indépendant, ça va, mais s'il change de parti pour en joindre un autre, il doit démissionner comme député et se faire réélire pour l'autre formation.
Ce sont quelques pistes de solutions qui éveilleront l'éthique et peut-être raviveront la confiance envers nos élus.



















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