dimanche 22 juillet 2012

Être réaliste en politique

Depuis quelques semaines, tout comme vous, je lis, je vois et j'entends plein d'informations des plus divergentes concernant les positions des partis politiques et leurs espérances les plus farfelues. À les entendre, tous les chefs de parti seront premiers ministres et formeront le prochain gouvernement. C'est beau la pensée magique, la pensée positive et optimiste, mais ça demeure une pensée qui ne se colle pas à la chose la plus importante, soit la réalité du moment présent.

Un nouveau parti qui à 3000 membres en règle peut-il sérieusement former un gouvernement majoritaire quand il n'a pas encore 125 candidats à présenter, c'est de la pure folie irréaliste et loufoque.

Penser à une coalition souverainiste pour tasser le Parti Québécois fort de ses 90000 membres en règle, c'est aussi de la pensée qui ne tient pas la route.

Penser qu'un nouveau parti avec 9 députés de tout horizon politique : fédéraliste, souverainiste, gauche ou droite formera un gouvernement bien aligné sur des valeurs communes, encore là, c'est du délire.

Toutes les idées sont permises, mais s'aligner sur la réalité, c'est faire preuve de responsabilité, de sérieux et de crédibilité. Si, comme chef de parti, je ne suis pas réaliste, comment pourrais-je justifier que mes actions et mes décisions gouvernementales seront respectables et basées sur le pragmatisme des faits?

Tout cela développe le cynisme en politique parce que les politiciens promettent n'importe quoi et nous emplissent comme des valises.

Actuellement, seulement deux partis peuvent former le prochain gouvernement, les libéraux ou les péquistes. Les autres parties ont une mission, celle d'être un parti reconnu à l'Assemblée nationale (soit en ayant 12 députés élus ou soit 20% des suffrages exprimés), cela est un but réaliste et réalisable pour eux, s'il y travaille bien.

Penser que faire sa campagne sur Internet fera gagner un parti, c'est aussi rêver en couleur. Cela peut générer quelques votes, sans plus, ou en faire perdre en cas de maladresse. Surtout quand je vois la piètre qualité des propos de certains politiciens ou candidats qui disent des énormités à peine crédibles, alors je suis convaincu que cela nuira davantage à leur campagne que de l'aider.

Verrons-nous une vraie campagne avec des idées, des projets et des valeurs qui ne tombera pas dans la seule démagogie entre candidat et parti qui ne feront que de la dénonciation de leurs adversaires?

Certains prédisent qu'elle sera une des campagnes les plus sales de la vie politique québécoise. J'ose rêver que ce ne sera pas le cas, mais là encore je suis réaliste.

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