dimanche 15 juillet 2012

Les inconvénients du fédéralisme

Bonjour à vous,

Belle journée de canicule pour vous parler politique. :) Pourtant quand j'ai parlé des avantages du fédéralisme hier, personne n'est venu contester son contenu alors, aujourd'hui j'ai décidé d'aller un peu plus loin dans ma démarche de réflexion avec le pendant naturel des avantages en écrivant sur les inconvénients du fédéralisme.

voici donc une liste des inconvénients qu'on peut trouver ici et là :
  1. Le dédoublement des structures
    il nous coûte infiniment trop puisque tout est en double ou presque. Les taxes en double, les impôts en double, la paperasse en double, les ministères en double, les députés en double, les parlements en double, etc.
  2. Le chevauchement et l’opposition des compétences
    le Québec veut un registre des armes à feu, le fédéral veut l'abolir, le Québec veut un traitement des jeunes délinquants bien différent du fédéral, encore là la liste est interminable.
  3. Le déséquilibre des forces
    une population québécoise représentant 22-23% de l'ensemble canadien ne peut avoir voix au chapitre de façon équilibrée contre une population hors Québec de 77-78% de canadiens. Dans ce rapport de force, une minorité sera dominée par la majorité adverse qui fera ce qu'elle veut sans qu'on puisse rien y faire, à part chialer de manière stérile.
  4. Le recours aux tribunaux
    il serait tentant de croire que le système de justice canadien protège de façon équitable les deux nations qui composent ce pays. Rien de plus faux, en regard du point précédent sur le déséquilibre des forces, la Cour Suprême penchait, penche et penchera toujours du côté de la majorité anglo-saxonne. D'ailleurs, les juges francophones sont minoritaires à la Cour Suprême et il y a même un juge unilingue anglophone, alors que tous les juges francophones sont bilingues.
  5. Le non-respect des compétences
    le gouvernement fédéral s'arroge tous les droits pour empiéter dans les champs de compétence provinciale, peu importe les récriminations de provinces qui le dénoncent quotidiennement. Le plus flagrant cas est celui de l’aéroport de Neuville qui outrepasse les droits du zonage agricole québécois parce que le transport aérien relève du fédéral.
  6. L'unilatéralisme du fédéral
    dans une fédération, les membres (provinces) décident ensemble de mettre en commun des pouvoirs entre les mains d'un état fédéral pour le bien commun. Or au Canada c'est le contraire. C'est toujours le fédéral qui décide de tout unilatéralement et ce sont toujours les provinces qui doivent faire reculer le fédéral dans ces décisions, ou à tout le moins les adoucir.
  7. Les décisions internationales
    elles sont de la seule prérogative fédérale alors elles ne représentent que les intérêts de la majorité. Exemple : l'entente de Kyoto sur les gaz à effets de serre, signé par le Canada sous les libéraux et renié par le Canada sous les conservateurs.
  8. Le transfert aux provinces
    le fédéral fait du chantage éhonté avec cela depuis des lunes. Le fédéral coupe les transferts aux provinces en créant ses propres programmes dans les champs de compétence provinciale pour ainsi retenir ses deniers et contrôler les orientations politiques et économiques de ces programmes.
  9. La péréquation
    un système de dépendance financière servant le fédéral majoritaire à contrôler les provinces minoritaires par le biais de ce transfert d'assistance sociale provinciale. Les provinces riches doivent donner aux provinces pauvres et les maintenir ainsi dans la pauvreté et dans la mentalité que le fédéralisme est bon de leur donner de l'argent. Le Québec dans le Canada est une province de "B.S." En lieu et place, si le transfert des argents allait avec les programmes relevant des provinces, la péréquation n'aurait plus sa raison d'être.
  10. La dualité linguistique
    le fédéral est majoritairement anglophone, le Québec est majoritairement francophone, mais minoritaire dans le Canada. Il y aura toujours conflit linguistique en ce domaine, la fonction publique canadienne s’anglicise à vue d’œil, partout on dénote des unilingues anglais qui occupent des postes clés dans la fonction publique. D'ailleurs, le gouvernement fédéral a lancé cette semaine un programme pour soutenir les minorités linguistiques anglophones du Québec, alors que rien n'est fait en comparaison par souci de justice et d'équité pour les francophones hors Québec.
  11. La dualité culturelle
    fort d'une culture très différente, les problèmes de la survie culturelle du Québec ne peuvent trouver écho dans les plans du fédéral qui nie quasiment la culture québécoise, tellement il l'ignore. Il faut que les ministres du gouvernement conservateurs viennent au Québec passer quelques jours autour du 24 juin pour essayer de saisir ce phénomène folklorique qui ne leur dit rien, absolument rien.
  12. Le pouvoir de dépenser du fédéral
    il est discrétionnaire et sans limites, alors à qui cela profite-t-il le plus d'après vous? Le fédéral peut faire ce qu'il veut sans réserve : augmenter les impôts, couper les transferts aux provinces, abolir des programmes, licencier des fonctionnaires pour satisfaire ses visions centralisatrices démesurées. Et les provinces ne peuvent que constater les dégâts sans mot dire.
En résumé, deux structures, deux champs de compétence, deux populations, deux nations, deux visions, deux langues, deux cultures, deux peuples, cela devrait aboutir à la normalité des choses : deux pays.

Si vous en avez d'autres, n'hésitez pas à me laisser vos commentaires.


1 commentaire:

Unknown a dit…

C'est une bonne réflexion .bonne continuation