mercredi 9 mai 2012

Se mettre les pieds dans les plats

Bonjour à vous,

Devant le succès du film Dérapages de Paul Arcand, le premier ministre Charest un peu jaloux que ce ne soit pas lui qui soit victorieux avec son entente bidon a décidé de créer lui aussi quelques dérapages.

Ses sorties devant les médias avec un air de suffisance triomphaliste frisant le mépris de ceux dont il est le ministre (le ministre de la Jeunesse c'est lui), les commentaires contradictoires de la ministre Beauchamp, les propos manquant de classe d'un ex-recteur universitaire, ex-ministre de l'Éducation qui démontre le peu de considération de ceux qui lui ont valu ses généreux revenus comme recteur. Je comprends mieux maintenant que même Jean Charest l'ait limogé de ses fonctions ministérielles.

Parlant de dérapages, la tenue du Conseil Général qui a précipitamment quitté Montréal pour se retrouver à Victoriaville où les policiers de la SQ ont pu s'en donner à coeur joie sur les manifestants. Comme dérapage on ne fait pas mieux.

Les propos de quelques ministres qui tentent de discréditer le mouvement des contestataires parce que cela sert bien leur ignoble stratégie électoraliste, c'est aussi un grotesque dérapage, mais la beauté dans tout cela c'est qu'au lieu de servir la cause libérale, cet exercice de relations publiques manquées fait bien plus mal paraitre le gouvernement que ses opposants.

De toutes les tentatives de sabordage de la grève entreprises, aucune n'a réussi à calmer l'ardeur du mouvement au contraire. Un constat alors s'impose, le gouvernement est devant un cul-de-sac. Nier cette évidence serait de la malhonnêteté avouée.

Tout effort pour contourner et fuir le coeur du problème est futile. Les étudiants refusent la hausse du gouvernement libéral.

Au moment où j'écris ce texte, 43 associations sur 45 ont rejeté l'offre du gouvernement.

Devant ce fait indéniable, que faire?

1- Cesser de jouer la ligne dure de la confrontation et du maintien de la hausse.
2- Accepter d'en parler sans détour et sans fuyant.
3- Accepter de revoir à la baisse cette hausse.
4- Donner des dents au conseil de surveillance des universités.
5- Cesser un discours qui cherche la division et qui permet aux étudiants de se sentir respectés de tous.

Voilà 5 conditions que les libéraux ne sauront être capables de s'abaisser à faire, parce qu'ils ne veulent pas sincèrement régler ce conflit. Ils sont trop heureux de voir cette dégénérescence de la situation, car elle fait oublier les autres déboires de ce piètre gouvernement.

Ai-je besoin d'en faire la liste...

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