samedi 26 mai 2012

La genèse du conflit

Voici la genèse du conflit qui remonte dans le temps la suite des événements, vous me pardonnerez les oublis :
  1. Le gouvernement est en crise et semble vouloir bouger
  2. Le support des jeunes de partout dans le monde, on voit des carrés rouges à Cannes, à New York, et des concerts de casseroles aussi se produisent partout sur le globe
  3. Les concerts de casseroles reprennent à répétition et se multiplient partout au Québec
  4. La loi est contestée devant les tribunaux par 25 regroupements de la société québécoise
  5. Le maire de Montréal est déconnecté et ne pense qu’à l’aspect économique de sa ville
  6. La population en colère décide de joindre le mouvement partout au Québec
  7. Le gouvernement change de garde de Luc Bastien vers Daniel Gagnier comme chef de cabinet du premier ministre signe de la crise interne au sein du gouvernement
  8. La médiatisation internationale du conflit augmente jour après jour
  9. Les arrestations de masse injustifiées 500 personnes pour 4-5 casseurs
  10. Les représentants des médias sont mis à mal par la police
  11. La brutalité policière s’amplifie, on dirait un État policier dû à la loi matraque qui cautionne l’arrestation arbitraire de qui que ce soit pour quoi que ce soit, des touristes même en subissent les contrecoups
  12. La fatigue policière se fait sentir par leur nombreux dérapage notamment sur une terrasse d’un bar, le St-Bock à Montréal dont le propriétaire est même arrêté arbitrairement
  13. Le méga rassemblement du 22 mai de 300 000 manifestants dans les rues de Montréal est une belle marche pacifique
  14. La loi matraque est décriée par tous et les manifestations s’intensifient
  15. La loi spéciale sous le bâillon est votée 68 pour 48 contre, le PLQ et la CAQ ont voté pour
  16. Le gouvernement durcit le ton et se radicalise
  17. La démission de Line Beauchamp, ministre de l’Éducation le 14 mai
  18. Les étudiants rejettent les offres du gouvernement par une très forte majorité
  19. La bravade politique et triomphaliste du premier ministre et de ses ministres aide au dérapage des négociations au sortir du Conseil général du PLQ
  20. Les négociations sur les accessoires entourant la hausse des frais de scolarité qu’on se garde bien de toucher.
  21. Le débordement de la SQ à Victoriaville qui fait mal paraître le  Québec et la SQ sur la seine internationale
  22. Le déplacement du Conseil général du PLQ à Victoriaville pour permettre à la SQ d’entrer dans le jeu politique
  23. Les marches de contestations se répètent soir après soir
  24. Le méga rassemblement du 22 avril de 250 000 manifestants dans les rues de Montréal est une belle marche pacifique
  25. Le premier ministre fait des blagues de mauvais goût contre les jeunes en colère qui manifestent et se font tabasser devant le Palais des Congrès, lors du Salon du Plan Nord le 20 avril
  26. Les violentes arrestations devant l’UQO en Outaouais intensifient le conflit
  27. Les injonctions ne sont pas respectées par ceux qui sont en grève ni pas les établissements qui voient mal la faisabilité de respecter ces injonctions dans le climat actuel devant leurs institutions.
  28. Le recours aux injonctions par certains étudiants qui veulent avoir leurs cours malgré les votes de grève pris démocratiquement
  29. Après 10 semaines de grève, le gouvernement commence à discuter informellement avec les associations étudiantes
  30. Le méga rassemblement du 22 mars de 200 000 manifestants dans les rues de Montréal est une belle marche pacifique
  31. Les étudiant obtiennent des mandats de grève en février 2012
  32. Le gouvernement dans son budget 2011 confirme la hausse des frais de scolarité à compter de 2012
  33. Le gouvernement rencontre toutes les parties fin 2010 pour annoncer ses orientations et non pour échanger avec les parties. Les associations d’étudiants et les fédérations des professeurs se retirent de ce simulacre de forum de discussion où se déroule uniquement une opération de marketing des décisions gouvernementales déjà prises
Mais la cause première est sans doute une idéologie du gouvernement libéral qui a pensé bien faire, mais qui allait s'attaquer à plus fort que lui. Le gouvernement libéral bien qu'élu démocratiquement ne représentant que 24 % des électeurs selon les chiffres du DGE a mal calculé ses chances étant habitué à gouverner sans trop grande opposition de la population qui aime la tranquillité. Mais s'attaquer à une classe de la société qui n'est pas aussi endormie que le reste de la population chloroformée a été un manque de sensibilité de sa part. Les jeunes sont éveillés et même plus ils éveillent la population toute entière par leur ténacité, leur combativité, leur créativité, leur ingéniosité et leur détermination. Le gouvernement a réveillé un peuple en s'attaquant à ses jeunes qu'il croyait à tort sans défense et sans moyens de se faire entendre. Monsieur Charest a sous-estimé la force et la vitalité des jeunes dont il est le vieux ministre.

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